Discuter saveurs et couleurs est plutôt mal vu. Sauf en politique, puisque c’est là sa raison d’être. Partout, les hommes vénèrent – pour beaucoup sans y toucher – la couleur jaune tirée des mines, vêtue de noir au fond des puits. La planète bleue se rêve boule d’or et l’addiction dorée gangrène les gouvernances. Chez nous, représentation oblige, le pouvoir joue à changer de couleurs, à les combiner pour mieux refléter le camaïeu de son électorat.