Vous avez lu qu’Manu était un président chanceux qui profitait d’une part des déboires d’un candidat qui avait un boulevard devant lui et d’autre part du barrage fait à l’extrême droite. Méfiez-vous de ces évidences. Comprenez que les journalistes, devant la rentabilité exigée par les actionnaires, n’ont plus le temps de vérifier leurs sources ni d’exercer un journalisme d’investigation. Pour survivre, ils standardisent l’information, se répartissent le travail et se copient l’un l’autre. Oui, en effet, Manu a eu de la chance, mais pas pour les raisons que l’on croit.