Nous animons depuis plusieurs années une formation consacrée à la participation citoyenne. Elle rassemble des travailleurs du secteur associatif en charge de projets participatifs, soucieux d’interroger leurs pratiques pour leur donner une portée plus politique. Les récits que nous y entendons mettent en lumière une « injonction participative » : les animateurs sont soumis (par décret, cahier des charges ou appel à projets, peu importe ici) à une obligation de faire participer les publics. Plus encore, il est attendu d’eux qu’ils attestent le succès de leur démarche en indiquant le nombre de personnes présentes à chaque rencontre.