Aujourd’hui, les patrons de certaines grandes entreprises s’intéressent à la liberté des travailleurs : dans une économie de service, l’autonomie de leurs salariés est plus que jamais nécessaire à une production efficace et de qualité. Ces discours et ces pratiques se référant à l’idéal d’une « entreprise libérée » méritent toute notre attention car, au-delà de quelques petites structures autogestionnaires, les principes de la division scientifique du travail ont trop rarement été contestés par le mouvement ouvrier, malgré l’horizon d’émancipation des travailleurs qui est le sien. Pour autant, cette attention ne doit pas se transformer en naïveté.