Observer les rapports entre les pouvoirs publics et le secteur non-marchand , tenter de décoder les grandes déclarations univoques d’amour comme le pacte associatif, être attentif aux dérives de la marchandisation ou à l’instrumentalisation des associations , suivre de près les effets des modifications législatives, lutter sans relâche pour une autonomie associative tout en reconnaissant l’importance et la nécessité des services publics, suivre de près l’actualité politique, être à l’écoute et faire résonance à de nouvelles formes d’expression, voici diverses approches que nous développons dans nos analyses.
Culture et politique : je t’aime, moi non plus…
Alors que l’épidémie de ces derniers mois a mis en lumière la grande fragilité du monde culturel belge, à l’heure où certains partis parmi les plus nationalistes entravent les leviers d’aide apportée au secteur, trois acteurs culturels rencontrés avant la crise s’expriment sur les relations entre art et politique. Autour de deux questions principales, celle du rôle politique de l’art et celle de l’influence de la politique sur le secteur artistique, Jean-Pierre Winberg, créateur et directeur du festival Ramdam de Tournai, Gwen Breës, pilier du Cinéma Nova de Bruxelles et Bart Goeteyn, programmateur au centre culturel flamand Ten Weyngaert, à Forest vont tour à tour se positionner. (Suite)
Liberté associative, j’écris ton (re) nom ?
L’histoire du Miroir Vagabond et de son secteur est le récit d’une pratique associative en milieu rural, initiée et s’étant développée autour des besoins de terrain et pour répondre à des populations pour qui la société actuelle ne trouvait pas de place juste.
Nos actions d’éducation permanente visent à remplir des tâches au service de la collectivité tout en assurant une vigilance par rapport à l’exercice des droits fondamentaux et de favoriser un mieux-vivre ensemble, notamment via la pratique artistique et l’émergence d’actions collectives et citoyennes. (Suite)
Un logement décent, combat utopique ?
Depuis trois ans, un groupe de citoyens sambrevillois soutenu par le Gabs, une association locale, milite pour un logement digne et accessible à tous. A l’issue de ce parcours, quelques membres du groupe et les deux animatrices qui le suivent, tentent un bilan des actions menées. Quel est le poids des actions citoyennes ? Quel est le rôle de l’associatif face au découragement des militants, à la pesanteur des procédures, à la lenteur administrative ? Autour de l’expérience de ce groupe, ce sont des questions de fond sur la citoyenneté, les rêves de changements, et les attentes des militants qui émergent. (Suite)
Les décrets séparent éducation à l’environnement et Education permanente. L’étanchéité des attributions minis-térielles distingue aide au développement et lutte contre la pauvreté. Les habitudes militantes isolent syndicats et expérimentations démocratiques. Les enjeux socio-économiques, écologiques et démocratiques sont dissociés alors qu’ils devraient être associés. Pour parvenir à les tenir ensemble, il faut transgresser ces frontières dans nos pratiques (d’animation, de formation, d’accompagnement, de sensibilisation, d’écriture…) et les ancrer dans la réalité du présent. (Suite)
Etats du corps en l’état
Namur. Rue St Nicolas, quartier des « Arsouilles ». Au 44, dans la salle d’attente de la maison médicale, des affiches invitent à faire la fête entre voisins, à découvrir à travers le court métrage qui leur est consacré, les rêves de ses habitants1, à se retrouver autour du P’tit Kawa, à jardiner en toute convivialité, à bricoler au potager des Herbes folles… Il s’en passe des choses aux Arsouilles !
Des liens tissés pour mettre en mouvement, collectivement, corps et esprit. (Suite)
Les cimetières sont remplis de gens remplaçables
Le corps, quand il travaille, est soumis au stress de l’exigence des résultats et de l’excellence de l’entreprise. Quand il se révolte, il peut goûter à la matraque voire au flashball. Et même quand il ne fait rien, il est assailli par des pollutions invisibles qui diminuent son espérance de vie. Peut-être que ce que le système productiviste sait faire de mieux, après tout, c’est encore de fabriquer des invalides. Chaque année, en Belgique, c’est environ un million de personnes qui se retrouvent ainsi en incapacité de travailler. Rencontre avec François Perl, directeur du Service des indemnités de l’Inami. (Suite)
L’éthique du care ou le corps en politique
On a l’habitude de considérer que le domaine du care (en français soin ou sollicitude) se soucie du bien-être des plus faibles et revendique, sur fond de féminisme, plus de reconnaissance de celles qui s’y (dé)vouent. Or, les recherches contemporaines sur le care sont aussi de plus en plus clairement politiques : elles posent radicalement la question d’une place pour le corps en démocratie. (Suite)
Vigilance (Téléchargez la version pdf)
Le ministre Koen Geens vient de déposer au Parlement le projet de Code des sociétés et des associations. Mais, ce n’est pas la seule initiative qui a été prise envers les ASBL puisque des dispositions ont modifié le Code de droit économique confirmant que les ASBL doivent être considérées comme des entreprises. (suite)
Associatif, pouvoirs publics, citoyen.ne.s (Téléchargez la version pdf)
Visant la réduction de dépenses publiques, la rentabilité et la mise en concurrence généralisée, le contexte néolibéral favorise ce paradigme en créant des financements publics limités. Le paradigme de coopération contrainte ne résulte pas d’un choix concerté entre acteur.trice.s mais d’une injonction institutionnelle. (suite)
Les mandingues, leur ombre et nouses mandingues, leur ombre et nous (Téléchargez la version pdf)
Avant d’apporter une proposition de réponse aux questions contenues dans l’intitulé de cet atelier, je souhaiterais développer mon propos en déconstruisant une des expressions utilisées : il s’agit de l’association du terme « diversité » auquel est ajouté l’adjectif « interculturelle ». (suite)
Jiyed, artiste fréquentant Globe Aroma, allait accrocher ses peintures dans l’expo « Carte de visite » organisée par la Ville de Bruxelles. Son travail avait été remarqué pour sa pertinence. Dans ses peintures, des bateaux, des naufragés, des migrants.
Il est arrêté le 7 février, dans les locaux de l’association, par la police de la Ville de Bruxelles.
Comment peut-on, à la fois, être invité et arrêté , par la même autorité ? Enfermé depuis au centre 127bis, voici son témoignage. (suite)